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Les photos des essences sont publiées à titre indicatif et peuvent ne pas refléter la réalité.
Provenance
Robinier
est la dénomination commerciale de l’espèce botanique Robinia
pseudoacacia L. et
appartient à la famille des Légumineuses. Le robinier est
originaire de l’est des Etats-Unis. Le botaniste français Jean
Robin l’a introduit en Europe en 1601. Il s’est ensuite répandu
rapidement en Europe centrale.
Le robinier se développe de
préférence dans un climat tempéré, à basse altitude et dans un
sol léger et bien aéré. Il est aujourd’hui l’essence la plus
plantée à travers le monde (après l’eucalyptus et le peuplier
hybride).
La Hongrie impose une véritable politique forestière
basée sur la culture du robinier. Environ 340 000 hectares de
forêts, soit un cinquième de la superficie boisée, se compose de
robiniers. Le robinier hongrois représente actuellement 18 % de
la production totale de bois avec une production annuelle d’un
million de mètres cubes.
Outre l’Europe centrale, les
principales aires de croissance du robinier sont l’ancienne Union
soviétique, la Chine et la Corée du Nord et du Sud.
Description
L’arbre
de nos régions atteint une hauteur moyenne de 20 à 30 mètres. Son
tronc est bien souvent bifurqué à faible hauteur ce qui laisse une
bille de pied relativement courte. Il présente une croissance rapide
et peut atteindre 1 mètre de diamètre. Il est peu exigeant quant à
la richesse du sol et il se reproduit très facilement et
abondamment. Son couvert est léger et transparent, l’écorce est
grise, épaisse et crevassée.
La longévité du robinier est de
150 ans, mais il peut atteindre 200 à 300 ans dans des cas
exceptionnels. Les jeunes arbres sont très épineux.
Couleur et figure
Le
robinier présente généralement un fil droit et un grain fin à
moyen.
A l’état frais, le duramen est jaune verdâtre. Il
devient brun olive en séchant. L’aubier mince est blanc
jaunâtre.
La structure du bois est hétérogène. Le bois de
printemps est constitué de larges vaisseaux visibles à l’œil nu,
isolés ou groupés par deux, circulaires ou elliptiques, d’un
diamètre de 200 à 300 µ. La zone de bois d’été se compose de
petits vaisseaux de 90 à 150 µ invisibles à l’œil nu, à
épaississement spiralé, isolés ou plus souvent formant de petites
bandes tangentielles courtes et obliques caractéristiques.
Les
vaisseaux du duramen sont obstrués par des thylles. Les rayons sont
très fins : de 3 à 5 cellules de large et de 20 à 40 cellules
de haut. Le robinier présente une fine maillure sur quartier. Le
parenchyme est clair et abondant autour des vaisseaux. Il contient de
nombreux cristaux polyédriques d’oxalate de calcium. Les fibres
sont droites avec une disposition étagée.
Durabilité
Le
duramen est durable à
très durable (classe
de durabilité naturelle I-II). L’aubier n’est pas
durable (classe de
durabilité naturelle V).
C’est l’interaction entre les
tanins qui fait du robinier un bois exceptionnellement durable. En
contact avec le sol, le bois ne montre des premiers signes
d’altération qu’après 8-10 ans. Hors-sol, le bois peut rester
intact pendant plus de 60 ans.
Séchage
Le
séchage du robinier est aisé à l’air libre, à l’abri du vent
et du soleil. Il peut également être conduit artificiellement, mais
avec beaucoup de précautions et à basse température pour éviter
les gerces et les déformations.
Usinage
Le
sciage ne présente pas de difficultés particulières si ce n’est
qu’il nécessite l’utilisation d’une denture adaptée aux bois
durs. Le robinier se prête bien au tranchage et au déroulage, mais
ces opérations nécessitent un traitement hydrothermique préalable
pour ramollir le bois. Le rabotage, le polissage et le collage ne
posent aucun problème.
Finition
La
finition du robinier est bonne.
Fixation
Un
préforage est conseillé avant toute fixation, car le robinier se
fend facilement. Il faut en outre faire attention aux réactions des
tanins du bois avec les métaux, qui peuvent tacher le bois.
Utilisations
piquets de clôture ;
manches d’outils ;
tuteurs de vigne ;
éléments de machines agricoles (râteau, herse) ;
bois de charronnage (rayons, moyeux) ;
dents d’engrenage ;
échelons ;
poteaux ;
robinets ;
petits merrains ;
bois de feu ;
constructions navales et automobiles ;
planchers d’embarcation ;
pièces de fatigue ;
équipements hydrauliques ;
bois de mine ;
billes de chemin de fer ;
chevilles d’assemblage ;
petite charpenterie ;
aménagements intérieurs ;
parqueterie (pour des usages exigeants) comme les salles de sport ;
carrelets ;
placage ;
tournerie et frises ;
jouets et jeux (quilles, croquet) ;
balisage de sentiers en forêt ;
construction de caillebotis ;
palettes ;
pâte à papier ;
panneaux de particule ;
feuilles comme alimentation au bétail.